Poèmes et Chansons d'auteurs.


Je ne veux pas rester sage.  

Le mal est entré
Meilleur ennemi
Il sait m'abandonner
Me ramener près de lui
Je ne veux pas rester sage
J'aime le souffre et l'envie
Abuser de mon âge
Je n' veux pas rester sage

Le mal est ma lueur
Son ombre est ma couleur
Le mal est ma lueur
Mon parfum son odeur
Prend ton mal en douceur
Le mal est entré
Et je sais qu'il détruit
Qu'il pourrait me faire crever
Que reste t'il ici ?
Je ne veux pas rester sage
J'aime le souffre et l'envie
Abuser de mon âge
Je n' veux pas rester sage
Le mal est ma lueur...
Le mal est entré
Meilleur ennemi
Il sait m'abandonner
Je brûlerais avec lui.


Interprête : Dolly.




L’arbre d’amour.

Mais ne te crois pas coupé du monde
La vie change à chaque seconde
Il grandit un peu chaque jour
L'arbre d'amour
Et comme une ville souterraine
Il prend ses racines aux "Je t'aime"
Le premier que l'on dit un jour
Sous l'arbre d'amour
Habillé de blanc
Habillé de bleu
Habillé de vert
L'arbre d'amour
Il nous voit partir
Et puis revenir un jour
Habillé de blanc
Habillé de bleu
Habillé de vert
Libre d'amour
Comme des enfants
Délivrés du temps
Sur ses branches il y a des
guirlandes
De mille prénoms qui se balancent
Il irait bien à leur secours
L'arbre d'amour
Il y voit s'allumer des étoiles
Et voit arriver de gros nuages
C'est un combat de tous les jours
Pour l'arbre d'amour.

Interprête : Frida Bocara.



La solitude.

Je suis d'un autre pays que le vôtre
D'un autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse.
Je ne suis plus de chez vous, j'attends des mutants.
Biologiquement je m'arrange avec l'idée
Que je me fais de la biologie : je pisse,
j'éjacule, je pleure.
Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées
Comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules.
Mais, la solitude.
Les moules sont d'une texture nouvelle, je vous avertis.
Ils ont été coulés demain matin.
Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière
La nuit c'est le jour.
Et la solitude.
Il est de toute première instance que les laveries automatiques
Au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d'arrêt ou de voie libre.
Les flics du détersif vous indiqueront la case
Où il vous sera loisible de laver
Ce que vous croyez être votre conscience
Et qui n'est qu'une dépendance de
l'ordinateur neurophile
Qui vous sert de cerveau.
Et pourtant la solitude.
Le désespoir est une forme supérieure de la critique.
Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur"
les mots que vous employez n'étant plus "les mots"
Mais une sorte de conduit à travers lequels
Les analphabètes se font bonne conscience.
Mais la solitude.
Le Code civil nous en parlerons plus tard.
Pour le moment, je voudrais codifier
l'incodifiable.
Je voudrais mesurer vos danaides démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par
manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc...

Interprête : Léo Férré.





Nos absents.

C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible. 
Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était.

On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemins. On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains. Et au coeur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est enervant. J'me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos coeurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.

Moi les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup. Alors j'écris sur eux, je titille les sujets tabouts. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.
C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créait un vide presque infini, qu'inpirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d'ironie.


Interprête : Grand Corps Malade.






Nos vies parallèles.

J'ai besoin de faire un break
Je veux traverser la mer
Et dégager de la cordillère
En regardant devant moi
Pas de plafond dans le ciel
De chez toi est-ce que tu vois
Le soleil
Rien ne peut briser ce lien
Je prends le train
Celui qui traverse les plaines
Sur le chemin, j'oublie ma peine
Pense à moi
Pense à moi
À nos vies parallèles
C'est le destin
Si je rencontre une âme belle
Et toi au coin d'une rue pareil
Pense à moi
Pense à moi
À nos vies parallèles
Nos vies parallèles
Comme une enfant je regarde, un condor qui prend le vent
Et qui sait à quoi tu penses, là maint'nant
Ce soir, poseras-tu les yeux, sur la même comète que moi
Y a des rêves qu'on fait à deux, sous les draps
Rien ne peut briser ce lien
Je prends le train
Celui qui traverse les plaines
Sur le chemin, j'oublie ma peine
Pense à moi
Pense à moi
À nos vies parallèles
C'est le destin
Si je rencontre une âme belle
Et toi au coin d'une rue pareil
Pense à moi
Pense à moi
À nos vies parallèles
Nos vies parallèles
C'est le destin
Si je rencontre une âme belle
Et toi au coin d'une rue pareil
Pense à moi
Pense à moi
À nos vies parallèles
Nos vies parallèles



Interpr
ête : Anggun et Florent Pagny.







À nos enfants.

Si tu crois que ton or fera grandir ton âme
Si tu crois avoir tout c’est que tu n’as rien
Cette petite main qui sert fort la mienne
Vaux tous les trésors auxquels on s’enchaine
Nous n’avons pas grand chose finalement
On oublie l’essentiel souvent
Tant que je peux marcher, respirer ou aimer
Tant qu’il n’arrive rien à nos enfants
Si tu crois qu’on t’entend parce que tu parles fort
Quand ils auront vingt ans ce sera trop tard
Le regard d’un enfant fait grandir un homme
On emporte que ça le jour ou l’on part
Nous n’avons pas grand chose finalement
On oublie l’essentiel souvent
Tant que je peux marcher, respirer ou aimer
Tant qu’il n’arrive rien à nos enfants
On court après des choses
C’est du vent
Enlever le gris du rose
C’est du temps
Les maux s’effacent à l’eau
Oh rien n’a d’importance
Tant qu’il n’arrive rien à nos enfants
Si tu crois que ton or fera grandir ton âme
Si tu crois avoir tout c’est que tu n’as rien
Cette petite main qui sert fort la mienne
Vaux tous les trésors auxquels on s’enchaine
Nous n’avons pas grand chose finalement
On oublie l’essentiel souvent
Tant que je peux marcher, respirer ou aimer
Tant qu’il n’arrive rien à nos enfants
On court après des choses
C’est du vent
Enlever le gris du rose
C’est du temps Les maux s’effacent à l’eau
Oh rien n’a d’importance

Tant qu’il n’arrive rien à nos enfants.

Interprête : Anggun





Je n'ai que nous à vivre.

Des poussières de bruit au fond de nos silences
Au milieu de la foule la peur de l'absence
Les dieux ont leurs dimanches
Les amours leurs manquent

Des foyers sans feu où glisse ma brûlure
Au milieu des croyances se fond l'imposture
Les hommes prennent leur revanche
Le doute leur ressemble
Il nous rassemble

Je n'ai que nous à vivre
Pour survivre
Plus je le sais, plus je me sens le droit
De revivre
A contre destin l'envers des adieux

Je n'ai que nous à vivre
A revivre
Plus je le fais, plus je me sens le droit
De te suivre
Plus je le sais et plus je te veux

Des sentiers battus où se perd le chemin
Au milieu de nulle part c'est toi qui me vient
Je te prends la main
Comme on prend le large
On s'engage

Je n'ai que nous à vivre
Pour survivre
Plus je le sais, plus je me sens le droit
De revivre
A contre destin l'envers des adieux

Je n'ai que nous à vivre
A revivre
Plus je le fais, plus je me sens le droit
De te suivre
Plus je le sais et plus je te veux

Je n'ai que nous à vivre
Pour survivre
Plus je le sais, plus je me sens le droit
De revivre
A contre destin l'envers des adieux
Plus je le sais et plus je te veux.

Interprête : Calogero



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