vendredi 30 novembre 2018

La longue traversée.


J’ai dessiné un trou dans la nuit pour qu’il efface mes traces

Arraché à tout mes plaisirs une vague de frisson m’envahit

Quelque part dans cette nuit submergent mes souvenirs

Même les douleurs résonnent aux griffes de l’absence

À l’intérieur de l’obscurité règne un désordre fertile

Un petit poème sans mots a fini par tracer nos routes.



Steeve M. Novembre 2018.



Photo Juan Rayos.

lundi 29 octobre 2018

Vous n'avez pas le temps d'écrire quand vous êtes malheureux.


Un mot, même pas… il n’y a pas de tristesse, d’amertume, de chagrin et j’en passe…

Il y a juste un espace vide, un moment de solitude, une plume perdue quelque part

Un lien coupé en mille morceaux mais pas comme un puzzle qu’on peut reconstruire

Quand paroles et pensées ne sont plus en phase les jours se mélangent

Comme un chant venu de nulle part dans cette voix rauque et profonde

Lentement descendre en apesanteur, traverser le temps qui nous sépare

Ne plus nous arrimer l’un à l’autre mais en partance pour une vie de solitude

Quand finalement on ressent la sensation d’effleurer notre existence une dernière fois

Cette distance froide n’est plus qu’un moment de désespoir et l’impression de se mentir à soi-même.


Steeve M. Octobre 2018.




samedi 13 octobre 2018

A l'envers des mots.


Pour toucher le feu du désir j’inventerai des saisons à l’aube du plaisir

Plus d’insomnie pour harceler tes rêves lorsque la nuit s’éteint

Lentement je te respire entre mes doigts et pourtant je t’attends

De tout savoir de toi de te connaître enfin…

Désorienté au pied du lit mes mots s’éparpillent sans voix

Je me perds je m’enterre quand mes yeux s’emmêlent d’ombres

Et quand tombent enfin tes paupières lourdes de nostalgies

Une lueur consume tout doucement l’envers de mes mots.


Steeve M. Octobre 2018.




mercredi 10 octobre 2018

Encore-et-encorps.


Tu épouses les contours de mon âme tout les soirs ou ma plume écrit les délices de ton corps nu

Comme tout le monde je cherche la même chose, une cicatrice qui ne partira pas

Une cicatrice de toi qui ressemble étrangement à la nausée de l’absence

Arrête-moi si je ne vais pas assez loin j’ai été créé pour te connaître, je n’en doute pas

Je squatterais encore-et-encorps ton espace pour finalement m’endormir dans ton univers

J’ai dans la tête une image floue de toi, une caricature qui chuchote l’espoir sans promesse

Il n’y a pas d’orgasme dans l’attente, on peut jouir de tout et de rien dans la solitude

Se retrouver soi-même dans l’absence de l’autre c’est avancer en sens interdit

Et qui sait si un jour nous irons ensemble dans le paradis des amoureux.



Steeve M. Octobre 2018.





mercredi 5 septembre 2018

Nous sommes des sentiments ambulants.


Le soir venu tout est si calme que je peux lire dans tes pensées les mots que tu n’arrives plus à dire

Même épuisée tu luttes contre toi-même à genou devant l’atroce réalité de cette vie

Et à force de te noyer dans ton silence tu deviens vite accro à ta tristesse

Tu t’effaces totalement du bonheur pour pleurer mais surtout pas devant les autres

Sors de ton silence viens on parle car les mots guérissent les maux

Les rides de la vie ne sont pas très loin derrière toi tout comme le temps qui continue d’avancer

Sors dans les morsures de l’ombre et montre-moi ton visage d’ange

Sans dire un mot emmène moi valser quelque part au milieu de nulle part

Dans un monde sans histoire dans un horizon où nos regards se croisent

'' Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe.’’ 
-Philippe Noiret



Steeve M. Septembre 2018.
-Pour ces personnes qui se perdent dans le silence de la vie.





mardi 21 août 2018

S'intéresser à ma vie.


Au crépuscule de mes émotions je vous raconte mon fantasme
Rien de moi n’est attaché à rien, l’espoir fût provisoire
J’ai des mots dans la tête, des mots qu’il faut que je partage
Tout s’emmêle avec le temps et ça sent la prison
Parce que ton absence est mon début d’une longue émotion
Je reconstitue dans mon fantasme ce regard inconnu derrière ton masque
Et je laisse la musique remplir le silence à travers ton corps transparent
Brûlant de désir je sens le besoin de me blottir contre ton ombre
Deux corps qui s’éparpillent et tout paraît parfaitement irréel
Etranger dans ce décor je vis au présent pour la première fois.



Steeve M. Août 2018.




dimanche 15 juillet 2018

Avant de partir.



Tout est mensonge quand les sentiments s’effacent, c’est le temps qui s’arrête

Tout est faiblesse quand il n'y a plus d'équilibre, c'est le vide qui s'installe.

Quelque chose me dit qu’il est temps…

Je n’ai plus le pouvoir de choisir, petit à petit le temps détruit tout

L’amour avec toi ne va pas sans l’absence et ton image me suit dans un ballet de souvenir

Je m’en vais seul dans le sentier des célibataires, songeur  et sans bonheur je chante sans peine

Et tout s’en va comme dans la brume, ni doutes, ni regrets, ni larmes
mais juste un cœur qui respire, qui palpite et qui bat.


Steeve M. Juillet 2018.