La longue traversée.

J’ai dessiné un trou dans la nuit pour qu’il efface mes traces

Arraché à tout mes plaisirs une vague de frisson m’envahit

Quelque part dans cette nuit submergent mes souvenirs

Même les douleurs résonnent aux griffes de l’absence

À l’intérieur de l’obscurité règne un désordre fertile

Un petit poème sans mots a fini par tracer nos routes.

Steeve M. Novembre 2018.

Photo Juan Rayos.

Vous n'avez pas le temps d'écrire quand vous êtes malheureux.

Un mot, même pas… il n’y a pas de tristesse, d’amertume, de chagrin et j’en passe…

Il y a juste un espace vide, un moment de solitude, une plume perdue quelque part

Un lien coupé en mille morceaux mais pas comme un puzzle qu’on peut reconstruire

Quand paroles et pensées ne sont plus en phase les jours se mélangent

Comme un chant venu de nulle part dans cette voix rauque et profonde

Lentement descendre en apesanteur, traverser le temps qui nous sépare

Ne plus nous arrimer l’un à l’autre mais en partance pour une vie de solitude

Quand finalement on ressent la sensation d’effleurer notre existence une dernière fois

Cette distance froide n’est plus qu’un moment de désespoir et l’impression de se mentir à soi-même.

Steeve M. Octobre 2018.

A l'envers des mots.

Pour toucher le feu du désir j’inventerai des saisons à l’aube du plaisir

Plus d’insomnie pour harceler tes rêves lorsque la nuit s’éteint

Lentement je te respire entre mes doigts et pourtant je t’attends

De tout savoir de toi de te connaître enfin…

Désorienté au pied du lit mes mots s’éparpillent sans voix

Je me perds je m’enterre quand mes yeux s’emmêlent d’ombres

Et quand tombent enfin tes paupières lourdes de nostalgies

Une lueur consume tout doucement l’envers de mes mots.

Steeve M. Octobre 2018.

Encore-et-encorps.

Tu épouses les contours de mon âme tout les soirs ou ma plume écrit les délices de ton corps nu

Comme tout le monde je cherche la même chose, une cicatrice qui ne partira pas

Une cicatrice de toi qui ressemble étrangement à la nausée de l’absence

Arrête-moi si je ne vais pas assez loin j’ai été créé pour te connaître, je n’en doute pas

Je squatterais encore-et-encorps ton espace pour finalement m’endormir dans ton univers

J’ai dans la tête une image floue de toi, une caricature qui chuchote l’espoir sans promesse

Il n’y a pas d’orgasme dans l’attente, on peut jouir de tout et de rien dans la solitude

Se retrouver soi-même dans l’absence de l’autre c’est avancer en sens interdit

Et qui sait si un jour nous irons ensemble dans le paradis des amoureux.

Steeve M. Octobre 2018.

Nous sommes des sentiments ambulants.

Le soir venu tout est si calme que je peux lire dans tes pensées les mots que tu n’arrives plus à dire

Même épuisée tu luttes contre toi-même à genou devant l’atroce réalité de cette vie

Et à force de te noyer dans ton silence tu deviens vite accro à ta tristesse

Tu t’effaces totalement du bonheur pour pleurer mais surtout pas devant les autres

Sors de ton silence viens on parle car les mots guérissent les maux

Les rides de la vie ne sont pas très loin derrière toi tout comme le temps qui continue d’avancer

Sors dans les morsures de l’ombre et montre-moi ton visage d’ange

Sans dire un mot emmène moi valser quelque part au milieu de nulle part

Dans un monde sans histoire dans un horizon où nos regards se croisent

'' Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe.’’ 

-Philippe Noiret

Steeve M. Septembre 2018.

-Pour ces personnes qui se perdent dans le silence de la vie.

S'intéresser à ma vie.

Au crépuscule de mes émotions je vous raconte mon fantasme

Rien de moi n’est attaché à rien, l’espoir fût provisoire

J’ai des mots dans la tête, des mots qu’il faut que je partage

Tout s’emmêle avec le temps et ça sent la prison

Parce que ton absence est mon début d’une longue émotion

Je reconstitue dans mon fantasme ce regard inconnu derrière ton masque

Et je laisse la musique remplir le silence à travers ton corps transparent

Brûlant de désir je sens le besoin de me blottir contre ton ombre

Deux corps qui s’éparpillent et tout paraît parfaitement irréel

Etranger dans ce décor je vis au présent pour la première fois.

Steeve M. Août 2018.

Avant de partir.

Tout est mensonge quand les sentiments s’effacent, c’est le temps qui s’arrête

Tout est faiblesse quand il n'y a plus d'équilibre, c'est le vide qui s'installe.

Quelque chose me dit qu’il est temps…

Je n’ai plus le pouvoir de choisir, petit à petit le temps détruit tout

L’amour avec toi ne va pas sans l’absence et ton image me suit dans un ballet de souvenir

Je m’en vais seul dans le sentier des célibataires, songeur  et sans bonheur je chante sans peine

Et tout s’en va comme dans la brume, ni doutes, ni regrets, ni larmes

mais juste un cœur qui respire, qui palpite et qui bat.

Steeve M. Juillet 2018.

A la fin tout recommence.

A la fin de chaque journée tout recommence,

Les mêmes ennuis, les mêmes mensonges, les mêmes regrets…

On se cache dans sa bulle en sachant qu’on se fait du mal

et qu’on fait du mal aux autres.

A la fin de chaque journée tout recommence,

Les mêmes envies, les mêmes passions, les mêmes rêves…

On a envie de tout partager, d’être à côté de la personne qu’on aime

Et de voir les choses en vraies.

A la fin de chaque journée tout recommence,

Les mêmes peurs, les mêmes chagrins, les mêmes pleurs…

On n’arrive pas à pardonner ou de faire face à la réalité

Et finalement se noyer dans la solitude.

A la fin de chaque journée tout recommence…

Et on plonge dans l’oubli sans aller jusqu’au bout du chemin.

Steeve M. Juillet 2018.

Garder une trace de ce sentiment.

Se quitter pour ensuite se retrouver mais sans espoir

Comme ces hors-la-loi de l’amour qui évitent de renoncer à cette nouvelle vie.

Il est temps de se plier à la réalité avant que ne s’effacent les rides laissées par le plaisir

Cela rend si fragile d’espérer à des amours éphémères, il faut juste savoir se retirer du jeu.

Le temps dessine des mots  qui s’accrochent à des questions sans réponses

Les sentiments sont parfois juste temporaire…

Steeve M. Juin 2018.

Indescriptiblement.

Ça hurle dans ma tête, je me sens ailleurs, loin de tout

Loin des sanglots, la solitude s’étend à l’infini

Tu as laissé une trace de toi dans mon dos

Tout est en désordre, les sentiments, l’espoir, l’envie

Tout se fond dans le néant, l’ombre et moi

Tout se fond dans le futur, les mots et les maux.

Libre de mon destin, perdu dans le labyrinthe de la vie

La vérité profonde prend la liberté de rester sage

Le mensonge nage en eaux troubles avec rage

Éphémère c’est ce que l’on est dans la vie des gens.

Steeve M. Mars 2018.

Un goût de menthe et d'espoir.

Les fleurs n’ont pas fini de vivre, laissons les respirer sauvagement l’air frais du matin

Il y a plus qu’une raison de trouver que la vie est belle, respire ce parfum qui tourne autour de toi

Et ton sourire d’artiste, colle le contre les gens que tu aimes encore et encore

Oui artiste on l'a dans la peau et on le partage avec ces multitudes de visages que l’on croise

Ici et là le temps d’une pause.

Autant l’avoué, l’amour est un labyrinthe d’émotions qui tue et ressuscite à la fois.

C’est tellement simple de mettre de côté les amoureux incapables d’aimer

Utilise ton cœur pour faire de l’art sans imposer de règles

Façonne tes mots pour ne pas rester en rupture avec le monde

Il n’y a pas de drogue pour ressusciter l’amour

Il n’y a pas de barrières infranchissables quand on veut atteindre le bonheur

Chaque parfum a un goût d’espoir, le mien a un goût de menthe.

Steeve M. Mars 2018.

Taisez-moi.

Ma plume dans le vent parle de ce monde qui souffre

L’angoisse accroît mon désarroi, ma peur, ma tristesse

Ce monde de haine me déprime comme-ci j’étais démembré

Les nuits blanches qui s’enchaînent, des cernes toujours des cernes

Seul au milieu de nulle part je ne suis qu’un soupir face à la détresse

Je me sens vide et inutile face à la souffrance humaine

Le pouvoir universel dirige sans partage sur ce monde  où règne le mal

Dans l’obscurité des vies trempées de pleurs la mort attend son tour

Comment tourner la page face à autant de violences et de haines

Nous sommes au 21^ème siècle, toi l’artiste qui écrit, dessine, chante, invente…

Comment effacer les maux de cette terre maudite sans réussir à crever de chagrin

Taisez-moi, mes mots seront  violences ce soir pendant que le deuil habite nos cœur.

L’encre de ma plume rouge d’amertume est sans pitié envers les hommes

Vos yeux pétrifiés reflètent le néant dans la souffrance d‘autrui

Je retourne dans mon mutisme, là où rejaillit le vide de mes pensées obscures.

Steeve M. Mars 2018.

Plus beau que le silence.

Cacher ses peines de cœurs derrière une image virtuelle dont seul le cœur peut libérer ses secrets

Prends le plaisir de tout bousculer et de cueillir la vie sous ton vrai visage

Ne laisses pas ton passé détruire ton présent et dévores chaque moment avec envie

Plus beau que le silence et l’incertitude sont les mots qui osent affronter tes peurs

Les liaisons du passé ont fini par mettre en pointillé tes relations présentes

Tu n’es que ton reflet dans le miroir à force de vouloir te protéger

Tu n’es qu’une âme en mal d’amour que les peines de cœur ont ensevelie dans le silence

Partant d’une déception ou d’une tromperie, les peines d’amour ont leurs charmes

C’est l’espoir de pouvoir vivre une nouvelle expérience et enfin t’épanouir

Il y aura un avant et un après toi et avec le temps cette histoire restera inachevée.

Steeve M. Février 2018.

‘’Arrête de t’enfuir dans tes souvenirs et de faire vieillir ton avenir ’’ – Richard Migneault

Causerie.

Et tard le soir, seul dans mon royaume,  j’écris des mots dans un coin de ma tête

Et je ne laisse pas de vide entre les mots que tu ne recevras jamais.

Est-ce-que ça en vaut la peine d’écrire dans le noir

Mot par mot, heure pas heure, jour par jour,

Et soudain je tremble devant le plus beau des passe-temps.

Pour aimer, il faut être aveugle, ne rien voir, ne rien comprendre

Les vraies amours sont les amours impossibles

A des milliers de kilomètres ou tout simplement déchirantes

Respires, si c’est comme ça que tu m’aimes, déteste-moi.

Pourquoi deux personnes reviennent toujours l'une vers l'autre ?

Je veux parler de celles qui côtoient leurs anges gardiens comme un confident

Je veux parler de celles qui se cachent  derrière une image réelle ou virtuelle

Je veux parler de celles qui ont peur d’effacer certaines périodes de leurs vies.

Plus d’illusions juste la vérité, et maintenant, qui de nous deux, respire de l'autre ?

Steeve M. Février 2018.

Méditation sur la réalité de la vie.

Assis sur le rebord du monde je regarde impuissant les hommes se détruire

Chaque seconde qui passe des centaines de vies d’innocents

Qui tombent dans une marre de sang pour ne plus jamais se relever…

On arrête plus cette musique macabre qui couvre les cris et les pleurs.

Comme des assoiffés de sang l’ennemi n’a pas de visage face à l’innocence

L’enfer se trouve sur Terre et Satan connu comme le prince des ténèbres

Vit dans le corps de chaque homme dont le destin est de faire du mal

Mythe invisible dans la religion, il circule librement dans le monde réel

L’homme d’aujourd’hui est devenu une bombe humaine par obligation

Mourir en héro pour lui c’est aller au-delà du bien et du mal.

Je passe beaucoup de temps dans ma tête à comprendre ce monde

Le temps ne s’arrêtera plus pour compter les vivants et les morts

Cette douleur au quotidien c’est le prix à payer mais pas le prix de la liberté.

Steeve M. Février 2018.

Rien que des mots.

Ecris moi les mots que je voudrais comprendre
Ecirs moi les mots que je voudrais entendre
Ecris moi tout simplement sur ta personnalité
Ecris moi pas des je t'aime mais des qui je suis
Ecris moi dans la vraie vie pas dans le virtuel
Ecris moi quand tu seras prête à partager une vie
Ecris moi quand tu n'auras plus peur des autres
Ecris moi quand les mots deviennent réels
Ecris moi quand ton coeur sortira de son silene
Ecrire peut être une vérité mais plus souvent un mensonge.

Steeve M.  Février 2018.

Se lire soi-même.

Ecrire pour tout dire ou simplement être de passage

Tourner la page s’exprimer en silence

Attendre quelqu’un ou enchaîner les rencontres

Aimer les coïncidences, provoquer un évènement

Sortir du lot, retrouver une partie de soi-même

Croiser ton prénom, un souvenir et un vide en même temps

Troquer la passion contre la raison

Briser un cycle, aimer la perfection

En sens propre devenir une drogue pour elle

Se perdre dans un labyrinthe, la peur d’être vaincu

Attendre une main qui se tend, espoir ou désespoir

Garder le moral, fuir la réalité

Etre là pour les autres sans parvenir à être là pour soi

Apprendre de ses erreurs, apprivoiser ses défauts

Ecrire sa vie, apprécier toute son importance

Partager un frisson, des secrets enfouis

Poursuivre son pèlerinage, marcher vers l’avenir

Rester toujours zen ici ou ailleurs.

Tu ne sais absolument rien de moi, je suis quelqu’un qu’il faut lire.

Steeve M. Janvier 2018.

(Mon premier écrit pour 2018)